Nous avons exposé la doctrine akbarienne de l’« excellence du dernier » une première fois dans Les sept Étendards du Califat (chap. XIX) et une seconde fois dans La Papauté contre l’islâm (chap. VI).
Dans le numéro 110 de Vers la Tradition, M. Nikos Vardhikas, à l’époque seule responsable de la publication, a mis cette doctrine en cause en des termes inacceptables.
Au nom du respect dû aux enseignements d’origine divine, nous sommes en droit d’attendre de M. Michel Rouge, le Directeur actuel, qu’il rectifie les propos de son collaborateur en attestant publiquement le caractère traditionnel de cette doctrine ; en tant qu’il est le responsable de la publication et en tant que musulman.
Quant à M. Vardhikas, il convient qu’il présente des excuses circonstanciées :
- pour avoir attribué à un adversaire du tasawwuf une doctrine qui en est le cœur
- pour s’en être moqué grossièrement en parlant de « soupe à la Taimiyya »
- pour l’avoir assimilée à « un darwinisme qui rappelle la sélection naturelle et la survie du plus apte », formulation monstrueuse qui témoigne d’une intention subversive
- pour avoir qualifié de sacrilège le fait que nous y avons fait référence, qualificatif qu’il serait parfaitement légitime de lui retourner.
Nous ne dirons rien pour l’instant de la présentation tendancieuse et tronquée que notre critique donne du christianisme. Il parle constamment de « déification », mais il oublie qu’une telle réalisation implique une synthèse et une intégration harmonieuse de l’ensemble des éléments qui constituent la tradition christique. On en est fort loin dans ses écrits !
A. R. Y.