Numéro 106 (Décembre 2006 – Janvier – Février 2007)
- À l’occasion des fêtes, Roland Goffin s’adresse aux lecteurs une dernière fois pour leur présenter ses vœux.
Numéro 107
- Le Secrétariat général de la revue, tenu jusqu’alors par Roland Goffin, est confié à M. Jean-Baptiste Poupart.
- Le sous-titre « Revue d’Études Traditionnelles » apparaît pour la première fois sur la deuxième de couverture.
Numéro 108
- Un numéro de téléphone distinct de celui du Secrétariat est attribué à la « Rédaction », sans que soit précisée l’identité du Rédacteur en Chef.
Numéro 109
- M. Nikos Vardhikas est présenté comme le « Co-Directeur » de la revue.
Numéro 110 (Décembre 2007 – Janvier – Février 2008)
- La revue présente à l’occasion des fêtes des voeux anonymes.
- Sur feuille séparée, le décès de Roland Goffin est annoncé dans une notice non-signée, comportant une déclaration d’intention.
Que signifie tout cela ? Les mots qui viennent à l’esprit sont : inélégance et irresponsabilité. Inélégance, car on n’a même pas attendu le décès du « Directeur-Fondateur » pour modifier, apparemment contre sa volonté, la présentation de la revue ; irresponsabilité, car aucune explication n’a été donnée aux lecteurs pour justifier les nombreux changements intervenus, dont certains engagent l’orientation de Vers la Tradition.
La formule « Revue d’Études Traditionnelles » comporte une ambiguïté manifeste, puisqu’il s’agit du sous-titre qu’avait adopté Science sacrée. « On » (mais qui ?) a profité de la disparition de cette publication pour reprendre une appellation apparemment jugée « vacante » ; avec quelle intention ? Vers la Tradition entend-elle se placer dans le sillage de la revue fondée par M. Muhammad Vâlsan, ou entend-elle plutôt se placer dans la continuité des Études Traditionnelles ? On conviendra que ce n’est pas du tout la même chose. Les voeux pour 2008 commencent par les mots : « En ces temps de confusion extrême » C’est le moins que l’on puisse dire !
La notice annonçant le décès de Roland Goffin appelle deux remarques. L’auteur anonyme écrit : « Vers la Tradition continuera son action dans la ligne tracée et, conformément à sa devise, accueillera tous les « ouvriers » d’intention droite, à quelque tradition qu’ils appartiennent ». Faut-il comprendre que les collaborateurs éventuels devraient nécessairement accepter cette qualification d’« ouvriers », singulièrement exclusive, même si elle ne convient pas à leur type spirituel ? Dans le même ordre d’idées, la question se pose aussi de savoir si la revue entend poursuivre sa fâcheuse habitude d’offrir ses pages à des musulmans, tout en excluant systématiquement l’islâm des vignettes de sa couverture ? Condescendra-t-elle enfin à donner la raison de cet ostracisme discriminatoire ?
La seconde remarque concerne la conclusion. De Roland Goffin il est dit : « celui qui, au-delà de son individualité, incarnait l’âme de Vers la Tradition ». Au-delà de l’individualité, tout guénonien véritable sait qu’il y a l’esprit. René Guenon et Michel Vâlsan, chacun en son temps, furent l’esprit, et non l’âme des Études Traditionnelles ; et c’est bien là qu’est toute la différence !
A. R. Y.